le samedi 26 septembre 1915
François Marie CAILLON : Il fait partie des soldats dont nous ne possédons pas d'information sur les différentes bases qui sont à la disposition des chercheurs. Il figure sur le Monument de Thiré sous le patronyme de CAILLOU. La plaque commémorative paroissiale porte cependant son nom avec la bonne orthographe. Ce petit U à la place d'un N va me donner l'occasion de faire une recherche approfondie et fort interessante.
Il est né en Loire Atlantique à Prinquiau le 19 juillet 1882. Son pére Constant François Marie est né à Campbon en 1848. Il s'engage à l'age de 18 ans pour 7 ans à la Mairie de Nantes. Il se marie en 1878 à Saint Gildas des Bois avec Anne Marie EON originaire de Fégréac (44).
On le trouve ensuite à Montsoreau (79) comme Maçon et à la Chaize le Viconte en 1897 comme marchand pour la naissance de son dernier fils. Cependant il est noté sans domicile fixe. En 1902 il est indiqué domicilié à Sainte Gemme la Plaine sur la fiche matricule de son fils François Marie. En 1904 sur l'acte de mariage de son fils Julien Marie il est domicilié en ... Nouvelle Calédonie. On trouve en effet un Constant François sur les registres du bagne condamné en 1883.
Du coup la situation se complique puisqu'il continue à avoir des enfants en France. Après François Marie en 1882 on touve des naissances en 1889 - 1891 - 1893 et 1897 Les actes de naissances des 4 derniers le donne bien comme géniteur ! Il n'y a pas de doute là dessus.
On ne le trouve pas sa trace sur les recencement de 1901 - de 1906 et de 1911 à Sainte Gemme. Il n'y a que son épouse Anne Marie EON avec ses 4 derniers enfants et René Guillet, chifonnier, qui est noté comme son époux. en 1906 et 1911 les 4 enfants portent d'ailleurs son patronyme à la place de celui de Caillon.
Je n'ai pas trouvé d'acte de décès après 1897 ni d'acte de mariage de René Guillet avec Anne Marie Eon.
Quoiqu'il en soit, voila un parcours bien singulier avec bien des incertitudes
Mais revenons à notre soldat François Marie CAILLON. En 1902 à 19 ans au moment de son conseil de révision il habite à Sainte Gemme la Plaine. Il est noté comme marchand ambulant. Une fiche de police le confirme en ces termes en 1902
CAILLON François né le 19 Juillet 1882 à Prinquiau (Loire Inférieure) fils de Constant et Anne Marie EON - accompagné de sa femme Louise MOULIN et de Joséphine CHEVROLLIER âgée de 18 ans Rosalie CHEVROLLIER âgée de 16 ans (ces deux dernières de Chalonnes sur Loire) venant de Saumur - voiture à deux roues verte et rouge - attelée d'un âne gris - Livret de Colporteur et un acte de naissance. Arrivés à Angers le 10 Octobre 1902. Source les passeports des nomades.Ces documents se trouvent dans la série POLICE référence 34 M (pour les AD49) avec de nombreuses sous-série.
Source : Genealnet Claude RENAUD
Ce rapport nous indique qu'il est déjà marié en 1902 et qu'il exerce sa profession dans l'ouest de la France.
En octobre 1912 il habite à Thiré.
Il est ajourné pour "faiblesse" en 1903 et en 1904. Il est alors affecté aux Services Auxiliaires.
La suite de sa carrière militaire est décrite dans le registre des Matricules de 1902 page 421/841 sous le matricule .246.
Il est classé dans le service armé par décision de la commission de réforme de Fontenay le Comte du 21 novembre 1914 et affecté au 3° Régiment d'Infanterie Coloniale..
Il est tué à l'ennemi le 25 septembre 1915 à Ville sur Tourne (Marne), journée particulièrement meurtrière pour nos soldats.
Il avait 33 ans.
Le Jugement de décès est transcrit à Thiré le 8 avril 1916 et il figure sur le monument de cette commune.
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Ne l'oublions pas